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LE PAYS ET SES RESSOURCES
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Les côtes de l'Islande sont très découpées,
surtout à l'ouest et au nord. Sur la côte ouest, Faxaflói
(la baie de Faxa) et Breidhafjördhur (le fjord Breidha) forment les
entailles les plus profondes. Sur la côte nord-ouest, entre Breidhafjördhur
et Húnaflói, se détache une péninsule aux
contours irréguliers et bordée de falaises. Géologiquement
jeune et d'origine volcanique, l'Islande est en partie constituée
de plateaux de lave inhabitables. Les plaines, situées principalement
en bord de côte et surtout au sud et au sud-ouest, occupent environ
25 p. 100 de la superficie totale. C'est là que se regroupe la
majorité de la population du pays, à Reykjavík et
dans ses environs.
Les hautes terres atteignent 900 m d'altitude, l'Oeraefajökull (2
119 m) étant le point culminant; il domine le Vatnajökull,
l'un des nombreux glaciers de l'île, qui recouvrent au total 12
p. 100 du territoire. On trouve également un grand nombre de petits
lacs et de torrents, principalement d'origine glaciaire.
L'Islande est posée sur l'une des plus grandes lignes de fracture
de la croûte terrestre, la dorsale atlantique. Il s'agit donc d'un
des endroits du monde les plus actifs sur le plan tectonique. Les tremblements
de terre sont fréquents mais causent rarement de sérieux
dommages. L'Islande compte plus de 200 volcans en activité, parmi
lesquels le Hekla, qui est entré en éruption à plusieurs
reprises - notamment en 1766, 1947 et 1970 -, le Krafta et le Laki. Les
vastes champs de lave produits par les volcans couvrent presque 10 p.
100 de la surface de l'Islande. Les nombreuses éruptions ont causé
des dégâts considérables : en 1783, lorsque survint
la seule éruption connue du Laki, 9 000 personnes trouvèrent
la mort et plus de 80 p. 100 du bétail de l'île furent anéantis.
Les sources thermales sont nombreuses en Islande, et particulièrement
dans les régions volcaniques, où elles se manifestent sous
la forme de geysers ou de lacs d'eau boueuse et bouillante. La plupart
des bâtiments de Reykjavík sont chauffés par de l'eau
acheminée depuis les sources chaudes.
Malgré sa latitude et la proximité du cercle polaire, l'Islande
bénéficie d'un climat relativement doux grâce aux
influences océaniques, notamment celle du courant atlantique nord,
qui prolonge le Gulf Stream. La température moyenne annuelle à
Reykjavík est d'environ 5°C, de -0,6°C en janvier à
11,1°C en juillet. Dans les régions côtières du
Nord-ouest, du Nord et de l'Est, sujettes aux effets des courants polaires
et des amoncellements de neige, les températures sont généralement
plus basses. Les vents, ainsi que d'épais brouillards, sont fréquents,
surtout en hiver. Les précipitations annuelles varient entre 1
270 et 2 030 mm sur la côte sud et seulement 510 mm sur la côte
nord.
La végétation de l'Islande est de type arctique européen.
L'herbe et la bruyère abondent sur la côte sud et offrent
des pâturages aux moutons. Malgré les programmes de reboisement
lancés dans les années 1960, la forêt couvre moins
de 2 p. 100 de la superficie. Les myrtilles sont presque les seuls fruits
à pousser dans l'île. Le renne fut introduit de Norvège
vers 1770, tandis que les rongeurs (souris, rats) furent amenés
par les bateaux en provenance du continent. On ne trouve ni reptiles ni
batraciens mais près de 75 espèces d'oiseaux nichent sur
l'île. Les colonies de canards du lac Mývatn, dans le Nord,
sont les plus nombreuses et les plus variées du monde. Des baleines
et des phoques vivent au large des côtes ainsi que des bancs de
morues, de flétans et de harengs. Les rivières d'eau douce
et les lacs abritent des saumons et des truites.
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