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ÉCONOMIE

 

En 1994, le produit intérieur brut (PIB) de l'Islande était de 6,1 milliards de dollars, soit plus de 17 000 dollars par habitant. L'entreprise privée est un des fondements de l'économie islandaise mais le gouvernement exerce un contrôle très étroit sur certains secteurs clefs de l'économie, notamment la banque et l'énergie. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'agriculture était l'activité principale, la pêche n'étant qu'une source de revenus complémentaires. Mais au milieu du XXe siècle, la pêche et l'industrie du poisson devinrent prédominantes. L'énergie hydroélectrique de l'Islande et son potentiel géothermal sont considérables et encore en cours d'industrialisation. En 1970, l'Islande devint membre de l'Association européenne de libre-échange et, en 1993, adhéra à l'Espace économique européen. Le pays a souffert d'une forte inflation de la fin des années 1970 jusqu'au début des années 1990.


Agriculture

L'agriculture emploie aujourd'hui 5 p. 100 de la population active, contre 36 p. 100 en 1930. Les terres cultivées occupent moins de 1 p. 100 de la surface disponible!; les principales cultures sont les navets et les pommes de terre. Depuis 1945, les serres chauffées par l'énergie géothermale se sont considérablement développées : au début des années 1990, 14 500 ha étaient affectés à la production de fleurs et de légumes sous serre. Environ un cinquième des terres est utilisé pour le pâturage et l'élevage du bétail. L'Islande produit de très grandes quantités de laine, d'œufs, de moutons et d'agneaux.
La pêche est l'activité la plus importante du pays, comptant pour plus de 79 p. 100 des recettes d'exportation et employant environ 12 p. 100 de la population active. L'Islande est un des premiers producteurs de morue et de capelan, qui constituent les deux tiers des prises, le reste comprenant des crustacés, des harengs, des rougets et des colins. En 1992, le total des prises avoisinait les 160 millions de tonnes. Les villes côtières sont dotées d'installations spécialisées dans le traitement de la pêche. Sous la pression internationale, l'Islande a cessé toute chasse à la baleine en 1989.


Mines et industries

L'Islande renferme quelques ressources minérales prisées (perlite, pierre ponce et diatomite, cette dernière étant obtenue en raffinant les terres du fond du lac Mývatn), dont l'exploitation rentable est difficile.
En dehors de la pêche, les activités traditionnelles sont peu concentrées et se consacrent au marché intérieur. Les principales productions de l'Islande sont des fertilisants, des vêtements, des chaussures, des savons et des produits chimiques. Le pays fabrique également quelques appareillages électriques. Toutefois, dans les années 1960, des sociétés étrangères, attirées par le faible coût des ressources énergétiques islandaises, ont implanté des usines destinées à la production et à l'exportation de diatomite et d'aluminium (à partir de bauxite importée).
Le potentiel énergétique de l'Islande est considérable. On estime que seulement un dixième de l'énergie hydroélectrique des rivières et un vingtième de l'énergie géothermale ont été exploités. Près de 85 p. 100 de l'énergie électrique consommée par l'Islande est produite par des installations hydroélectriques. La production annuelle en 1992 avoisinait les 4,5 milliards de kWh. L'eau chaude des sources sert au chauffage intérieur, à la culture sous serre et à certaines industries.


Échanges

L'unité monétaire de l'Islande est la couronne islandaise, valant 100 aurar. En 1981, le gouvernement a introduit une nouvelle couronne, valant 100 anciennes couronnes. Ce réajustement fut motivé par la lutte contre l'inflation et fut suivi, dans les années 1980 et au début des années 1990, de plusieurs dévaluations. Dans une optique de libéralisation économique, le gouvernement a beaucoup réduit, depuis le milieu des années 1980, les contrôles qu'il exerçait précédemment sur les activités bancaires et financières. Mais il possède encore deux des trois principales banques commerciales.
Le montant annuel des importations islandaises est généralement supérieur à celui des exportations. Au début des années 1990, les importations annuelles représentaient environ 1,77 milliard de dollars, tandis que les exportations rapportaient 1,55 milliard de dollars. Les principales importations sont constituées de pétrole raffiné, de machines, d'équipements de transport, de textiles et de vêtements, de produits chimiques et alimentaires. Le poisson et les produits dérivés constituent 80 p. 100 des exportations et les métaux non ferreux, environ 9 p. 100. Les principaux partenaires commerciaux de l'Islande sont le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, la France, la Norvège, l'Italie et le Japon.
L'Islande compte environ 12 503 km de routes, essentiellement situées à proximité des côtes. Seuls 2 682 km sont goudronnés, dont les 1 400 km de l'Hringvegur ("l'Anneau"), qui forme un cercle tout autour de l'île. L'Islande ne possède ni chemin de fer ni voies navigables mais plusieurs ports, dont Arkanes, Keflavík, Reykjavík et Siglufjördhur. La compagnie aérienne nationale, Icelandair, assure les vols nationaux et internationaux.
Quatre quotidiens sont publiés à Reykjavík et à Akureyri, totalisant un tirage de 132 700 exemplaires. Le gouvernement gère le téléphone et le télégraphe. En 1986, l'État a renoncé à son monopole sur la radio et la télévision et, depuis 1993, huit radios et une chaîne de télévision privées sont opérationnelles.